L’équipe

Après une première vie dans les rangs ordonnés de la banque, un rêve fou a pu se concrétiser en 1999 : celui d’ouvrir une galerie d’art en plein cœur de Saint-Germain-des-Prés. Le premier jour d’une autre vie dédiée à la passion de l’art, des gens qui le font et des gens qui l’aiment. L’expérience de galeriste a renforcé ma connaissance de l’art contemporain et des artistes, et surtout, ma conviction que vivre entouré d’art nous transforme. Un autre rêve me tenait à cœur depuis plusieurs années, celui d’apporter les bienfaits d’œuvres originales au plus près des gens en souffrance, au cœur des hôpitaux et cliniques, car l’art nous soigne.

Provoquant vives émotions et plénitude à la fois, les lieux d’expression artistique m’ont toujours fasciné. Des plus familiers aux plus illustres, ils ont bercé mon enfance et nourri mon imaginaire. Il aura fallu une dizaine d’années de consulting en organisation pour étancher une soif cartésienne, avant d’oser plonger dans la création en 2003. Tel un voyage initiatique, l’expérimentation artistique palpite au rythme des émotions : les unes ressenties pendant le processus créatif et les autres, provoquées par l’oeuvre produite. Cette forme de dialogue a véritablement changé ma perception de l’Art et sa capacité à transporter, émouvoir, réconcilier, accueillir voire « soigner ». C’est la découverte de récits littéraires et scientifiques accréditant cette sensation et la rencontre avec Anne, qui a cristallisé l’envie du projet commun.

Alors que nous sentons tous, intimement, que le moteur de notre bien-être se nourrit d’émotions et d’élans du cœur, j’ai toujours eu l’impression que le malade n’était parfois plus perçu comme une personne animée, mais comme un organe qu’il s’agissait de soigner.

Un parcours scientifique et une vie très active dans le secteur financier ne m’ont jamais empêchée de rechercher l’humain en toutes choses et toutes situations. Car l’humain est la clé de tout !

Il n’y a rien de plus important dans la vie que la quête du bonheur : pour soi et pour ceux que l’on aime, tous les jours de la vie. Cela est d’autant plus vrai quand la vie devient plus difficile, avec la maladie par exemple.

Qu’est-ce-que l’art représente pour moi ?
Un exhausteur d’émotions.

L’action que mène Artcurhope en faveur de l’accès et de la médiation à l’art en milieu hospitalier est essentielle. On sait que la présence de l’art est bénéfique aux patients comme aux personnels soignants.

L’art est l’un des leviers qui permet un meilleur accompagnement lorsque l’on est soigné. Je suis honoré de pouvoir apporter mon aide au développement de ces projets à travers l’Art dans des lieux de soins.

J’ai accepté de faire partie du Comité de sélection des œuvres d’art d’Artcurhope pour plusieurs raisons. J’ai eu moi-même à subir de longues heures de traitements devant des murs blancs. Cela ne favorise pas la guérison.

Architecte, passionné par mon métier, j’ai toujours considéré que l’architecture et l’urbanisme exerçaient une influence importante sur le comportement humain et la santé de ses occupants. On pourrait dire que l’architecture soigne l’environnement de l’homme, la médecine soigne le corps humain.

L’architecture est également un art qui par divers chemin m’amena, il y a de nombreuses années, à devenir un amateur et collectionneur d’art contemporain.

ArtCurHope me permet aujourd’hui de donner du sens à l’émotion que la contemplation d’une œuvre d’art peut procurer, persuadé qu’elle peut accompagner une personne souffrante vers une forme de guérison. C’est un challenge formidable de contribuer, grâce à la contemplation d’un tableau et l’écoute d’une musique, à apaiser les angoisses que peuvent ressentir les patients en soins à l’hôpital.

On dit souvent que la beauté sauvera le monde, je suis persuadé que l’on peut ajouter qu’elle le guérira de ses souffrances.